Jérôme Hübscher, quelles sont les principales raisons de cette restructuration ?
Tout d’abord, les tâches de la division du sport de masse ont été revues ces dernières années, ensuite, à l’instar de toute organisation, une révision des structures existantes s’imposait après 15 ans et, enfin, nous voulions mettre davantage l’accent sur le sport, c’est-à-dire renforcer la base en profondeur.
Comment avez-vous procédé ?
Nous nous sommes demandé comment faire pour que notre objectif, mettre le sport sous un seul toit, se reflète dans les structures. Nous voulions que tout le monde parle un même langage, qu’il s’agisse de sport de masse ou de sport d’élite. Il fallait opérer un rapprochement entre les deux domaines ; en effet, le sport de performance est également présent dans le sport de masse.
Ce qui veut dire concrètement ?
Nous nous sommes appuyés sur le modèle FTEM de Swiss Olympic et de l’Office fédéral du sport qui illustre le parcours de l’athlète. Chacun de nos membres y a sa place. Que le parcours s’arrête après la première ou la troisième étape ne joue aucun rôle. Et c’est justement cela que la nouvelle structure de la fédération doit illustrer : nous avons désormais, d’une part, la division « encouragement du sport » qui englobe tous les sports, olympiques ou non. En effet, le parcours de l’athlète commence toujours par l’encouragement du sport, c’est-à-dire par la base. D’autre part, nous avons la division « mission olympique » avec les athlètes de gymnastique artistique, gymnastique rythmique et trampoline une fois qu’ils atteignent le niveau F3/T1.
Quels avantages espérez-vous obtenir de cette réorganisation ?
Utiliser de nombreuses synergies, mettre en commun les ressources et transférer le savoir-faire d’une division à l’autre. Les individus et les sports qui s’occupent de thèmes similaires ou identiques se retrouvent désormais réunis. Il y a les domaines « sports à composition » et « sports mesurables et jeux ». Avant, lorsque tout était géré par la division du sport de masse, il était difficile de traiter les sujets en profondeur. Les groupes d'intérêt ont des besoins différents.
En tant que chef de division, je n’avais que peu de temps disponible pour développer correctement les sports tandis qu’à présent les deux chefs de domaine peuvent s’y consacrer. Le développement bénéficie donc de ressources accrues. Il s’agit d’un pas extrêmement important.
Quels sont les défis ?
Il faut que tout le monde soit parfaitement conscient que le sport se retrouve sous un seul toit (même si en fin de compte il y a deux divisions), que tout le monde parle un même langage et que tout le monde ait une idée claire du modèle FTEM. Enfin, il faut faire en sorte que la base le sache aussi.
En outre, cette réorganisation représente un vrai défi en termes de ressources humaines et de structures ; en effet, les groupes spécialisés deviennent des secteurs, ce qui leur donne plus de poids et les oblige à se réorganiser.
Qu’est-ce que nos sociétés doivent savoir à ce sujet ?
Les sociétés n’ont pas besoin de connaître en détail les nouvelles structures. Par contre, il faudra un jour ou l’autre qu’elle connaisse le modèle FTEM qui doit être utilisé également à la base, donc dans les sociétés. Par ailleurs, elles doivent être conscientes que davantage de ressources doivent être investies dans le développement des différents sports et manifestations. La FSG établit pour chaque sport un concept d’encouragement qui s’appuie sur le modèle FTEM, et chaque sport de compétition a une nouvelle classification. Nous rendons le nouveau modèle de classification (Link auf Idee) transparent en indiquant où et pourquoi investir de l’argent. La compréhension de la pondération des sports s’en trouve facilitée. Il existe des critères basés sur des faits auxquels on peut se référer. Ainsi, chaque sport a la chance de se développer. Cela doit être perceptible.
La division du sport de masse a officiellement été dissoute le 16 mai 2022 puis transférée dans la division de l’encouragement du sport. Certains secteurs existants sont devenus des domaines, d’autres sont devenus des domaines partiels et des groupes spécialisés sont devenus des secteurs. Les chefs de secteur considèrent cette réorganisation comme une grande chance de développer les sports et de renforcer la base.