Adéla Lang, fille de l'entraîneur national de balle au poing Oliver Lang et elle-même joueuse de balle au poing, s'est procuré un porte-bonheur d'un genre particulier. Un an avant les World Games de 2022 à Birmingham, elle s'est emparée de la médaille que son père avait remportée en tant qu'entraîneur national lors de World Games. Elle l’a ensuite portée autour de son cou toutes les nuits pendant un an. « Je lui ai dit que si j'étais sélectionnée pour les World Games et que je gagnais moi-même une médaille, il pourrait la récupérer », raconte la jeune fille de 18 ans. Elle voulait montrer à son père qu'il était aussi possible de remporter une médaille en tant que joueuse, ce qu'il n'a pu réussi.
La première convocation en équipe nationale A et le gain de cette médaille étaient ses grands buts, explique Lang. Son rituel avec la médaille durant le sommeil lui a permis d’avoir son grand but en tête tous les jours : « La médaille me rappelait toujours pourquoi je m’entraînais quotidiennement. » La distinction du père n’a pas seulement été source d’inspiration, mais aussi le compagnon et porte-bonheur quotidien. Sa véritable mascotte est en fait un petit Saint-Bernard en peluche, qui accompagne Adéla Lang depuis sa première convocation dans l’équipe nationale U18.
La médaille me montrait pourquoi je m’entraînais tous les jours.
Père et fille médaillés
Son rituel a néanmoins porté ses fruits. Lang n’a pas seulement été convoquée dans l’équipe A, mais a effectivement gagné la médaille d’argent lors de sa première grande manifestation aux World Games 2022 à Birmingham (USA). Elle a tenu sa promesse à l’aéroport même et a rendu la médaille a son père. Lui qui était aussi revenu médaillé d’argent de Birmingham avec l’équipe nationale masculine.
La gymnaste artistique Anina Wildi a également sa propre histoire de mascotte. Depuis sa première participation aux CE en 2018 à Glasgow, un porte-clé en forme d’ange l’accompagne aux concours. « C’est un cadeau de ma famille. Comme c’est un ange, je le considère aussi comme une sorte d’ange gardien », explique Wildi. Le pendentif lui donne l’impression d’avoir sa famille près d’elle. Je ne suis toutefois pas dépendante de lui, mais je me sens bien quand je l’ai avec moi. Il signifie beaucoup pour moi, vu qu’il me vient de la famille », déclare l’Argovienne.
En même temps elle relativise : « Mes performances en concours ne dépendent pas de la présence de la mascotte. Mais elle me donne certainement de l’énergie supplémentaire. » Ce que Wildi transmet aussi au cadre féminin de gymnastique artistique en tant que personne. Ce n’est pas pour rien que l'équipe féminine de Macolin l'appelle elle-même affectueusement « mascotte »: « Parce que ma manière d’être joyeuse donne du pep à l’équipe», dit-elle elle-même en riant.
«Wildi-Move» à la remise des prix
Sa famille a aussi un rituel particulier lors des proclamations des résultats : « Si je suis sur le podium, ils me lancent à chaque fois une de mes peluches. » Pour ses frères, ce « Wildi-Move » est devenu au fil de temps le point culminant de ses concours, raconte la gymnaste de 20 ans.
Alors que pour Wildi le porte-bonheur se résume à un ange, il en est tout autre pour la sauteuse à la perche Angelica Moser. « Je n’ai pas de véritable mascotte », déclare la championne d’Europe en salle de 2021. Mais depuis l’EYOF 2013, sa grand-mère lui offre un petit porte-bonheur avant chaque événement majeur.
Coccinelle, petit cochon porte-bonheur, porte-clé etc. – au fil des ans la collection est devenue impressionnante. « Le porte-bonheur respectif m’accompagne alors à la compétition. Ensuite il prend place dans la bibliothèque », explique Moser. Comme Lang et Wildi, Moser explique ne pas être superstitieuse en ce qui concerne les porte-bonheur. Mais : « Cela me montre que ma grand-mère et mes proches me soutiennent pendant le concours et me souhaitent bonne chance avec ce geste. »
Le pendentif me donne de l’énergie supplémentaire.
Présent depuis 15 ans
Il n’y a pas que les athlètes individuels qui ont des porte-bonheur, des mascottes accompagnent aussi de nombreuses sociétés de gymnastique à leurs concours. Elles sont souvent plus grandes que le pendentif de Wildi. Il en est ainsi pour la DTV Küssnacht am Rigi qui représente les nombreuses sections de ce pays. En plus du requin « Fredy », de pégase « Peggy », de l’écureuil « Jürg Mumu Bounce », le bouquetin « KURT » fait également partie de la grande famille de mascottes de Küsnacht. Alors que « KURT » (Knackiges, unschlagbares, rockiges Team = équipe rock, croquante et imbattable) a été admis pour le 3er-Aerobic-Team fondé dernièrement, « Fredy » est présente depuis plus de 15 ans avec le team Jeunesse.
« Les mascottes assurent la cohésion du groupe dans nos sections. Elles nous encouragent et nous consolent, quand le concours ne se passe pas comme souhaité », raconte Michèle Stocker, responsable Team-Aerobic. Pour les groupes Aérobic de Küsnacht, les mascottes font partie du rituel de compétition. « Tout comme nos slogans de motivation et les sonnailles de nos fans », poursuit Stocker. Qu'il s'agisse d'un petit ou d'un grand porte-bonheur, ils font partie intégrante du concours pour les gymnastes et peuvent même, comme dans l'exemple d'Adéla Lang, permettre de gagner un métal précieux.