Portrait
Olivier Bur
Olivier Bur (47 ans) travaille comme chef de la formation à la FSG depuis 2009. Le natif du Seeland vit à Schöftland avec sa famille. Durant ses loisirs, on le rencontre en salle de gym ou à Saas-Fee sur les skis de télémark.
Tanja Burkart
Tanja Burkart (31 ans) dirige l’organisation du Gym’n’Move à la FSG depuis 2019. Elle est originaire de Staufen et habite désormais en ville de Berne. Ses hobbies sont le yoga et le snowboard
Olivier Bur, quels souvenirs avez-vous des premiers congrès FSG, ancien nom du Gym’n’Move ?
Olivier Bur : J’ai vécu mon premier congrès en 2007 comme intervenant pour la gymnastique aux agrès Elle+Lui. Un énorme événement en ville de Zurich, au sein de l’infrastructure de l’université de Zurich, qui a réuni un grand nombre de participants motivés et des intervenantes et intervenants compétents.
L’idée initiale était de s'adresser à un nouveau public cible et de surfer sur la vague de l'aérobic et de la santé. Quels buts poursuivez-vous actuellement avec l’événement de formation de la FSG ?
Olivier :Comme vous l’avez dit, il s’agit d’un événement de formation. Il s’agit donc en premier lieu d’une plateforme de perfectionnement pour nos monitrices et moniteurs de société. Parmi les participants nous avons certes aussi toujours des maîtresses et des maîtres de sport ou des personnes intéressées par le mouvement. Le principal public cible est composé de monitrices et de moniteurs, désormais également issus du domaine Jeunesse+Sport et du sport des adultes esa grâce au module de perfectionnement.
En 2011, le congrès FSG a déménagé de Zurich à Aarau. Pourquoi ?
Olivier : Ce n’était pas voulu. Nous avons dû quitter Zurich parce que l’Uni ne pouvait plus mettre à disposition de la FSG l’infrastructure nécessaire. Nous avons alors examiné différents sites. Aarau s’est avéré être le site idéal : bonne accessibilité, infrastructure suffisante et aussi la proximité du secrétariat FSG étaient avantageux pour l’organisation. Jusqu’à aujourd’hui le site d’Aarau a fait ses preuves.
En 2018, le congrès FSG a été rebaptisé Gym’n’Move. Pourquoi ce changement ?
Olivier : L’idée est venue de l’extérieur. Beaucoup de gens comprenaient mal le terme congrès FSG. Ils imaginaient un événement sous forme d’exposé présenté dans une aula et des participants assis. On ne se rendait pas assez bien compte qu’il s’agissait d’un événement physique. Rétrospectivement, le nom Gym'n'Move n'est pas idéal non plus. Pour les personnes extérieures, ce terme ne représente rien de concret. Le mouvement y est, mais le fait qu’il s’agisse d’un événement de formation n’apparaît pas clairement.
Tanja Burkart, vous êtes responsable du Gym’n’Move depuis 2019. Comment avez-vous perçu l'événement avant et au début de votre activité ?
Tanja : Je connaissais le Gym’n’Move par ma société, surtout comme module de perfectionnement, mais je n’y avais jamais participé. Quand j’ai commencé à la FSG, le Gym'n'Move de Lausanne était sur le point de se dérouler. Celui-ci est un peu différent de celui d’Aarau, mais j’ai remarqué que cet événement avait un grand potentiel.
Malheureusement, à cause de la pandémie, l’événement de formation a dû être annulé à deux reprises à Aarau en 2020 et 2021. L'année dernière, j'ai pu assister pour la première fois au Gym'n'Move à Aarau en tant que responsable.
Jalons
- 2001 : 1er Congrès FSG à Zurich, 600 participants/es, 35 leçons, 6 exposés
- 2004 : Record avec 900 participants/es
- 2005 : 1er Congrès FSG en Suisse romande
- 2011 : 1er Congrès FSG à Aarau (avant, 9 ans à Zurich), 90 leçons
- 2013 : Introduction du module de perfectionnement J+S Gymnastique
- 2018 : Le congrès FSG devient le Gym’n’Move
- 2020 et 2021 : pas de Gym’n’Move (coronavirus)
- 2022 : 20e édition, 140 leçons
À votre avis que représente le Gym’n’Move ?
Tanja : C’est un événement superbe avec une magnifique ambiance et un programme varié, qui devrait faire l'objet de beaucoup plus d'attention. On ne sait pas assez ce que le Gym'n'Move a à offrir. Mais aussi qu'il est accessible à tout le monde et qu'il offre une immense palette de thèmes d'activité physique les plus divers.
Quels sont les plus grands défis liés à l’organisation du Gym’n’Move ?
Tanja : La coordination du matériel, comme la livraison et la répartition dans les salles de gymnastique. Mais aussi garantir que les participants reçoivent toutes les informations importantes. Cette année, la nouvelle base de données nationale Sport constitue un défi particulier pour le module de formation continue. Mais il faut aussi bien choisir les leçons obligatoires pour la prolongation de la reconnaissance de moniteur. L'équipe de la FSG offre volontiers son aide dans ce domaine.
Comment le Gym’n’Move s’est-il développé jusqu’à ce jour ?
Olivier : Comme mentionné, le but initial était d'attirer des personnes étrangères à la gymnastique et d'offrir quelque chose à la branche du fitness. Entre-temps c’est devenu une possibilité pour nos monitrices et moniteurs de société de se perfectionner en composant selon leur goût des cours modulaires.
La plus grande innovation de l’histoire de l’événement de formation est sans nul doute l’intégration du module de perfectionnement J+S Gymnastique en 2013. Quelques discussions avec l’Office fédéral du sport ont été nécessaires pour la mise en œuvre. En effet, il n'est pas d'usage que les participants à un cours de perfectionnement J+S puissent choisir eux-mêmes leur programme.
Comment est utilisée cette offre ou quelle est la répercussion sur les participants ?
Tanja : Elle a fait ses preuves. Environ 50% des participants utilisent maintenant cette offre pour prolonger leur reconnaissance de moniteur J+S.
Olivier : Depuis lors, la proportion des hommes a fortement augmenté. Avant, nous avions le problème que très peu d'hommes - un pourcentage à un chiffre - assistaient à cet événement.
Mais il y a toujours beaucoup plus de femmes que d’hommes au Gym’n’Move. Quels efforts peuvent être faits pour équilibrer cela ?
Olivier : Il n’y en a pas. De nos jours que ce soit un homme ou une femme qui donne la leçon de gym n’est plus important.
Nous devons plutôt réfléchir à l'avenir de l'événement de formation en général.
Qu’insinuez-vous ?
Olivier : Nous devons analyser l’événement de fond en comble et voir sous quelle forme il doit être organisé à l’avenir pour répondre aux besoins changeants de nos groupes cibles. Des thèmes comme la digitalisation et la durabilité joueront certainement aussi un rôle important.
Y a-t-il une nouveauté qui a été présentée au Gym’n’Move et qui s’est depuis établie dans la gymnastique ?
Olivier : Il y a toujours eu de petites innovations en matière de contenu. Nous avons par exemple constaté qu’au Congrès FSG 2012 nous avions proposé les premières leçons de Parkour. C’est intéressant. Nous essayons toujours d’intégrer les tendances, qui ne sont pas seulement des modes passagères, mais qui ont un potentiel de développement en gymnastique.
Le nombre record de 900 participants en 2004 n’a plus jamais été attient. À quoi cela tient-il ?
Olivier : L'infrastructure d'Aarau ne permet pas d'accueillir plus de 700 participants. Ce n’est donc pas un but en soi.
Tanja : Depuis trois ans, le nombre de participants est en diminution, raison pour laquelle nous réfléchissons à la manière de développer l’événement et si cette offre a encore sa raison d’être.
N’est-ce pas aussi dû à notre époque ?
Olivier :Bien sûr. 20 ans c’est long. D’une part, les besoins des moniteurs et monitrices ont évolués, et le système de formation dans son ensemble, qui repose sur la loi sur l’encouragement du sport, a changé. D’autre part, la société a naturellement aussi évolué au cours de ces 20 années. Actuellement, les gens cherchent leurs idées sur Internet, s’entraînent avec des applications de fitness ou avec des programmes tels que Fit en hiver de la FSG. Dans le temps, la fréquentation « physique » d’un cours ou un livre étaient le seul moyen d'accéder à l'information, de se former et de trouver l'inspiration.
La pandémie a aussi fait évoluer les mentalités. Ce n’est plus comme avant. Un grand nombre de personnes ne veut peut-être plus sacrifier tout un week-end.
Quelque chose de spécial est-il prévu pour le jubilé de cette année ?
Tanja : Il y aura un Warm-up commun dans la caserne et le samedi soir, le groupe « Dance for All » de PluSport fera une démonstration. On veut montrer par-là que le Gym’n’Move est ouvert à tous.