uni-2-tre en bref
Groupe de démonstration de danse et d’acrobatie de Berne
Président : Manuel Brückel
Directeur technique, chorégraphe : Joram Weber
Membres : 26, 13 femmes et 13 hommes de différentes branches
Existe depuis : 1988
Représentations spéciales : Concert Büetzer Buebe, Energy Air, Gymotion, Soirée suisse Gymnaestrada mondiale, World Gym for Life Challenge
Pour en savoir plus sur le groupe de démonstration : uni-2-tre.ch
Vendredi midi dans l’une des nombreuses salles de gymnastique de l’Uni Bern. Joram Weber (30), directeur technique et chorégraphe du groupe de démonstration de danse et d’acrobatie « uni-2-tre », ouvre l’entraînement. Durant les premières minutes il apprend à ses collègues une nouvelle chorégraphie de danse qui sera présentée l’été prochain à la Gymnaestrada. Le groupe de démonstration « uni-2-tre » fera l’ouverture de la soirée suisse et animera la soirée. Weber, qui a ses racines sportives dans le breakdance et fait partie de l'équipe depuis six ans et demi, guide les participants pas à pas à travers la chorégraphie. Dans un premier temps sans musique et ensuite avec. « Faites des mouvements plus amples et avec plus de Groove. Ne soyez pas trop braves », lance-t-il. On reprend encore une fois. Weber frappe dans les mains et déclare.
« C’est déjà beaucoup mieux ! Filmez-vous en train de danser et voyez l'effet que cela produit. »
Le courage d’innover
Ce n’est pas un hasard si « uni-2-tre » s’inspire de formes de mouvement inhabituelles et ne se focalise pas sur des exercices et éléments gymniques classiques. C’est justement ça le concept du groupe fondé en 1988 par des étudiantes et des étudiants de l’université de Berne. « Nous voulons que nos représentations soient un show que nous chorégraphions de A à Z. Nous cherchons à raconter une histoire et accordons beaucoup de valeur à la dramaturgie et l’interaction avec le public. C’est ainsi que nous nous distinguons de beaucoup d'autres formations et nous n’hésitons pas à essayer des choses qui peuvent paraître bizarres ou inappropriées au premier abord. Quand on présente ces éléments inhabituels avec conviction, l’effet de surprise est garanti », c’est ainsi que Joram Weber explique la recette du succès du groupe.
Un groupe hétérogène
Vu que l’approche d’« uni-2-tre » est différente de celle de beaucoup d’autres groupes de gymnastique, il n’existe pas de profil d’exigences précis pour les personnes qui souhaitent en faire partie. « Nous sommes un groupe extrêmement hétérogène. Nous avons des gymnastes, des danseurs et des gens de la gymnastique rythmique, mais nous avons également toujours des personnes qui ont un parcours sportif complètement différent et qui viennent par exemple du football », déclare Manuel Brückel (24). Il effectue actuellement son Master en sciences du sport à l’Uni Bern avec des racines sportives dans le Parkour. Il a rejoint « uni-2-tre » il y a deux ans. « Je devais entraîner la gymnastique aux agrès pour mes études et j’ai vu quelques membres d’uni-2-tre dans la halle. Ce qu’ils faisaient m’a plu et à un moment donné j’ai pu faire un essai », explique Brückel, qui entre-temps est devenu président du groupe et s’occupe surtout des questions d’organisation.
Au Hallenstadion et au Letzigrund
Il y a de quoi faire. D’une part parce que le groupe, composé de 26 personnes – 13 hommes et 13 femmes – est relativement grand et demande donc beaucoup de coordination. Et d’autre part parce que les représentations d’« uni-2-tre » sont actuellement très demandées. Toutes ne peuvent toutefois pas être acceptées pour des raisons de calendrier.
Pourquoi le nombre de demandes est si grand ? Au cours des dernières années « uni-2-tre » s’est fait un nom avec ses représentations exceptionnelles et a présenté quelques shows spectaculaires. Ils ont par exemple participé au challenge « Gym for Life », organisé tous les quatre ans, font partie du Gymotion au Zürcher Hallenstadion, se sont produits cette année à l’Energy Air à Thoune et étaient présents au concert des Büetzer Buebe au Letzigrund. Ils ont même été engagés pour un spectacle à l’étranger. À Duisburg ils se sont produits au Sportgala.
À chacun ses propres atouts
Entre-temps nous en sommes à la seconde partie de l’entraînement du vendredi. Maintenant il ne s’agit plus de chorégraphie mais d’acrobatie en couple. Ici aussi un nouvel élément est appris – un porté plein d’élan. Le timing est très important, le déroulement du mouvement doit être exécuté de manière fluide et synchrone. Ce n’est pas si facile.
Cette fois c’est Joram Weber qui donne les instructions. Marisa Moser et Ufuk Dursun se chargent de la chorégraphie de cette partie. Tout comme pour les chorégraphies « uni-2-tre » mise sur les compétences des membres pour élaborer les différents éléments. Chacun a ses propres atouts et son passé sportif. C’est la seule manière de créer un spectacle exceptionnel. Et c’est précisément l’ambition d’« uni-2-tre ».