Portrait Anita Spadin
Date de naissance : 16 juillet 1983
Domicile : Lenzbourg / Tamins
Profession : Responsable d’équipe Case-Management chez SANTIS Training AG (réinsertion professionnelle)
Société : TV Tamins
Loisirs : passer du temps avec des amis, être en plein air, voyager, élargir ses connaissances en matière de vin
Talent particulier : toujours garder la tête froide, même dans les moments de stress.
Les 155 kilomètres entre Lenzbourg et Tamins, soit un trajet de deux heures et 19 minutes en train et en car postal, sont depuis longtemps devenus une routine pour Anita Spadin. Depuis deux ans et demi, elle vit dans un appartement confortablement aménagé à Lenzbourg.
Depuis la grande terrasse, elle a une vue magnifique sur le château de Lenzbourg. « Je me sens bien ici », dit cette femme de 41 ans.
Mais ses racines et son coeur appartiennent toujours aux Grisons. C’est à Tamins qu’elle a grandi. Sa fonction de responsable technique de l’Association grisonne de gymnastique (GRTV) la ramène régulièrement au pays. Elle aime donc combiner ses obligations bénévoles
avec des visites à ses amis et à sa famille.
En faisant du bénévolat, tu t’entraînes à acquérir certaines compétences qui te serviront plus tard dans ta vie professionnelle.
Un grand écart exigeant
Au cours du premier semestre 2024, Anita Spadin faisait encore souvent la navette entre Lenzbourg et Tamins. En plus de sa fonction au sein du GRTV, elle a assumé la direction générale des concours de la fête de gymnastique Bü-Gla à Domat/Ems. « La distance était l’un des plus grands défis », raconte-t-elle. « Vers la fin, nous avions une séance presque tous les jeudis soirs ». Finir le travail à 15h30 à Lenzbourg, attraper le train à 16h et arriver à 18h à Coire - un véritable défi qu’elle n’a pu relever que grâce à un employeur compréhensif. « Sans cette flexibilité, cela n’aurait guère été possible », admet la Grisonne.
Anita Spadin décrit la difficulté de susciter la compréhension des autres pour un tel engagement comme l’un des plus grands obstacles : « Celui qui n’a jamais participé à l’organisation d’un événement d’une telle envergure se demande : pourquoi s’impose-t-on tout cela ? » Pour Anita Spadin, c’est précisément ce défi qui l’a séduite. « Il faut surtout mettre beaucoup de coeur à l’ouvrage », estime-t-elle.
Une vocation innée
Le fait de mettre du coeur à l’ouvrage, Anita l’a hérité de son père « Berni » Spadin, qui dirige depuis toujours la gymnastique jeunesse du TV Tamins. Dès l’âge de 16 ans, Anita a commencé à travailler comme monitrice auxiliaire, a suivi ses premiers cours de monitrice J+S à 18 ans et a rapidement assumé différentes tâches au sein du comité de la société, dont la présidence. Après dix ans au niveau de la société, elle a rejoint en 2016 le comité de l’association de gymnastique des Grisons, où elle a pris la direction technique.
« Grâce au bénévolat, j’ai beaucoup appris pour la vie », déclare Anita Spadin. Des compétences telles que la prise de parole en public ou la direction de réunions font désormais partie de sa routine. Elle souhaiterait que ces expériences soient également davantage reconnues dans le monde économique : « L’organisation d’une fête de gymnastique est en fin de compte de la gestion de projet à l’état pur. »
Je souhaite que les expériences que l’on acquiert en faisant du bénévolat soient mieux reconnues dans le monde économique également.
Une expérience enrichissante
Pour Anita Spadin, l’organisation du grand projet BüGla n’a pas seulement représenté un défi, mais aussi une expérience enrichissante. « J’ai pu collaborer avec des personnes formidables et découvrir la gymnastique sous une nouvelle perspective », rapporte-t-elle. Déléguer et confier des tâches est un challenge personnel, elle se décrit en souriant comme une « petite maniaque du contrôle ».
Peu après la fête de gymnastique BüGla, Anita Spadin s’est sentie vidée. « Je ne reprendrais pas une tâche aussi importante – du moins pas dans un avenir proche », dit-elle avant d’ajouter : « Ne jamais dire jamais. Car c’était une belle expérience ».
