Les grands événements tels que les Championnats d'Europe n'ont rien d'inhabituel pour Marco Rizzo. En 2015, il a représenté la Suisse aux Championnats d'Europe de gymnastique artistique à Montpellier (FRA) et au FOJE à Bakou (AZE). En tant que junior, le Zurichois a même remporté la médaille d'argent par équipe aux CEJ de Birmingham (GBR) en 2010 et il était également présent aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en tant que gymnaste remplaçant en 2016. Pourtant, les Championnats d'Europe 2024 à Rimini (ITA) représentent un nouveau défi pour le gymnaste de 31 ans. C'est la première fois que Rizzo fait partie d'une délégation de gymnastique artistique non pas en tant que gymnaste, mais en tant qu'entraîneur. Aux côtés de l'entraîneur en chef Domenico Rossi, il fait partie de l'équipe d'entraîneurs des Championnats d'Europe juniors qui se déroulent également sur la côte adriatique.
Cela s'explique notamment par le fait que Nico Oberholzer, Janic Fässler et Carlo Riesco, trois gymnastes entraînés par Rizzo au CRP de Zurich, font partie de la sélection pour les CEJ. Le fait de pouvoir à nouveau participer à un Championnat d'Europe dans le cadre de sa nouvelle fonction réjouit beaucoup Marco Rizzo : « Cela montre que mes efforts en tant qu'entraîneur au cours des trois dernières années et demie ont porté leurs fruits et que je suis sur la bonne voie ».
Mes efforts en tant qu'entraîneur ont été récompensés jusqu'à présent.
Presque aucun souvenir
Ses dernières participations à des compétitions internationales en tant que gymnaste actif remontent à plusieurs années et il ne s'en souvient donc plus très bien. « Tout ce dont je me souviens des CEJ 2010, c'est que j'étais trop lent au sol et que j'ai donc manqué la finale », dit-il en souriant. Cinq ans plus tard, aux Championnats d'Europe de Montpellier, Rizzo a fait son baptême du feu chez les élites. « Je n'avais pas d'attentes particulières. A l'époque, je voulais surtout acquérir de l'expérience », explique-il avec le recul. Expérience que ses protégés doivent maintenant acquérir aux CEJ de Rimini : « J'espère que les garçons effectueront leurs exercices sans tomber ». Ils doivent être compétitifs, avoir un bon état d'esprit et surtout s'amuser. « Nous verrons bien ce qui se passera ensuite », poursuit Rizzo.
En tant qu'ancien gymnaste, il sait exactement comment se sentent ses juniors, ce qui est un avantage pour lui. Il veut leur transmettre une certaine décontraction pendant la compétition, ce qui est nécessaire pour un concours réussi. « La compétition dure environ deux heures, vous ne pouvez donc pas rester tendu en permanence en tant que gymnaste, vous devez pouvoir vous détendre pendant les pauses », explique le Zurichois.
Le duo d'entraîneurs Rossi/Rizzo en phase
Même si le travail d'entraîneur sur la scène internationale est nouveau pour lui, Marco Rizzo sait exactement ce qui l'attend. « Je connais le déroulement de la compétition depuis que je suis actif. Lors de l'entraînement sur le podium à Rimini Fiera, je me suis tout de suite senti à l'aise dans ma fonction d'entraîneur ». La collaboration avec Domenico Rossi, l'entraîneur en chef des juniors, n'y est sans doute pas étrangère. Rossi/Rizzo forment le duo d'entraîneurs des juniors à Rimini. « Domenico est certes le chef. Mais nous discutons beaucoup ensemble et sommes très souvent du même avis », explique Rizzo. Pour lui, cet échange est très important : « Jusqu'à présent, nous avons pratiquement toujours été du même avis dans nos décisions ».
Que ce soit en tant que gymnaste ou en tant qu'entraîneur, la gymnastique artistique est ma passion.
Marco Rizzo précise qu'il a su très tôt qu'il se destinait à une carrière d'entraîneur après son parcours de sportif. Il a suivi ses premiers cours J&S pendant sa carrière de gymnaste : « J'ai toujours aimé travailler dans la salle de gymnastique. La gymnastique artistique est pour moi une passion, que ce soit en tant que gymnaste ou dans mon activité actuelle d'entraîneur ». Pour l'instant, il se concentre sur l'accompagnement de son groupe actuel à Zurich jusqu'en 2026 et sur un éventuel transfert des gymnastes à Macolin. « Au-delà, je souhaite continuer à exercer mon activité d'entraîneur. C'est un travail que j'aime beaucoup ».
