Connie Gamma: autant de prénoms que de chapeaux

Trois Cornelia à l'école ? Il fallait trouver un surnom. C'est la raison pour laquelle on l'appelait déjà Connie quand elle était enfant. Mais derrière ce simple petit surnom se cache une femme remarquable, qui assume dans la vie plus de rôles que la plupart des gens. Sport, famille, politique – et tout cela avec la même passion et la même détermination. Connie Gamma, née Cornelia Rita Maria Gamma Bünter, est l'exemple parfait d'une vie au service de la communauté et du bénévolat.

En tant que directrice d'unité de soins dans une maison de retraite et conseillère régionale dans le canton d'Uri, cette femme de 55 ans originaire de Schattdorf a déjà suffisamment de travail, mais cela ne l'empêche pas de s'engager également pour la société ainsi que dans des fonctions honorifiques. Avec un mélange impressionnant de joie de vivre, de sens du devoir et d'optimisme, elle gère son quotidien – tout en restant elle-même.

La gymnastique est la grande passion de Connie depuis son enfance. Elle a débuté par la section filles de sa société et est ensuite passée par toutes les étapes qu'une société de gymnastique peut offrir. Monitrice, présidente et aujourd'hui membre du Comité central de la Fédération suisse de gymnastique (FSG), on peut vraiment dire que Connie connaît tous les aspects de la gymnastique.

Son travail au Comité central l'a amenée à découvrir un nouveau domaine : les finances. Un défi, comme elle l'admet, car elle a peu à faire avec les chiffres dans son quotidien. Mais Connie relève chaque défi avec une attitude positive. « Je le fais avec plaisir. C'est une nouvelle expérience et j'apprends beaucoup de choses ».

Outre son travail à 90% à la maison de retraite et son engagement bénévole, la famille occupe une place prioritaire dans la vie de Connie. En particulier son petit-fils, dont elle s'occupe tous les mardis. « Rien ne peut venir contrarier cette habitude », souligne-t-elle. C'est son jour
fixe avec le petit garçon, et elle en fait une priorité absolue par rapport à toutes autres obligations.

Pour elle, ce cadre fixe n'est pas seulement important au sein de sa famille, mais également au niveau professionnel. Connie sait combien il est difficile de débuter dans la vie professionnelle en tant que maman, surtout dans un secteur comme celui des soins où les horaires sont irréguliers. C'est pourquoi, dans son équipe, elle offre aux mères la possibilité d'avoir elles aussi des jours de travail fixes – et veille à ce que les grandsmères aient elles aussi du temps à consacrer à leurs petits-enfants.

Bien que Connie se soit entre-temps quelque peu retirée de la politique active, elle a été autrefois, en tant que présidente du Grand Conseil, la première citoyenne du Canton d’Uri. Aujourd'hui, la politique prend moins de place, mais Connie reste une voix importante dans son canton. Son expérience en politique l'aide également dans son travail au sein de la FSG. Elle met en effet ses connaissances au service de la Fédération afin de renforcer son réseau et améliorer son indépendance financière.

Elle voit le bénévolat comme un moyen de restituer quelque chose à la société. « J'en ai profité depuis le début et il est maintenant temps de redonner quelque chose », explique-t-elle, « je veux que les jeunes aient aussi les mêmes chances ». Mais elle sait les défis que représente le bénévolat aujourd'hui. « C'est plus que du simple bénévolat. Tu t'engages à faire quelque chose, et c'est parfois presque un travail à 20 pour cent ».

Malgré toutes ses tâches, Connie trouve toujours un équilibre. « Les différents rôles que j'ai n'ont presque rien à voir les uns avec les autres et cela me màddonne un bon équilibre », explique-t-elle. « Et quand je n'ai rien à faire, je peux aussi tout simplement m'allonger sur le canapé et regarder la télévision ».

L'année prochaine, un événement majeur attend la FSG : la Fête fédérale de gymnastique FFG à Lausanne. C'est un moment fort dans la vie de chaque gymnaste. Pour Connie, c'est plus qu'un simple événement sportif. C'est l'occasion de présenter la gymnastique dans sa diversité – une diversité qui est à la fois une force et un défi.

« La gymnastique a tellement de facettes qu'il est difficile de l'expliquer à quelqu'un », dit-elle, « mais c'est justement cette diversité qui en fait la beauté ». Elle voit l'avenir de la gymnastique de manière positive, mais souligne que la fédération doit être bien positionnée afin de réussir à en concilier les différents domaines – du sport d'élite au sport de masse. Connie Gamma apporte en tout cas une grande expérience dans ce domaine.

D'un point de vue financier, la FSG est confrontée à des défis similaires à ceux du canton d'Uri. « Nous ne devons pas seulement faire des économies, mais également réussir à générer plus de recettes », explique Connie. Pour ce faire, elle souhaite avant tout éviter d'augmenter les cotisations des membres. « Ce n'est pas facile, mais je suis persuadée que nous trouverons des solutions ».

Connie Gamma est une femme qui mène sa vie avec une énergie et une passion impressionnante. Elle jongle avec ses nombreuses casquettes – de directrice au niveau professionnel, de politicienne, de gymnaste, de bénévole et de grand-mère – avec une aisance qui force l'admiration. Mais elle garde toujours les pieds sur terre et ne perd jamais son optimisme.

« Je suis une personne positive », dit-elle d'elle-même. Cette attitude se retrouve dans tous ses rôles. Que ce soit au travail, dans le bénévolat ou en famille, Connie Gamma donne toujours le meilleur d'elle-même. Elle est un modèle d'engagement et de persévérance et maitrise à la perfection l'art de trouver le bon équilibre dans la vie.