« Cela signifierait tout pour moi d'être à Paris. J'ai travaillé toute ma vie pour cela. Si je pouvais y arriver, ce serait évidemment la cerise sur le gâteau », déclare Taha Serhani, membre du cadre national, qui mettra un terme à sa carrière active après les Jeux de Paris.
Taha Serhani est l'un des athlètes du cadre qui se bat pour l'une des cinq places de l'équipe suisse aux Jeux olympiques. L'entraîneur national Claudio Capelli nous explique comment fonctionne exactement le processus de sélection : « Nous avons trois concours de sélection, les deux meilleurs résultats de chaque athlète étant pris en compte. Sur la base de ces résultats, la commission de sélection de la FSG préparera la demande de sélection pour Swiss Olympic ». Une décision qui ne sera pas facile à prendre, comme le révèle Capelli. « Les cinq meilleurs iront à Paris, les autres devront rester à la maison. C'est le sport qui veut ça. Dire aux athlètes qu'ils n'ont pas été retenus est particulièrement difficile, car on les connaît aussi très bien ».
Les préparatifs pour Paris ont déjà commencé depuis les Jeux olympiques de Tokyo en 2021. David Huser, chef du sport d'élite à la Fédération suisse de gymnastique, est également chef d'équipe pour les gymnastes à l'artistique. « Depuis janvier, la planification détaillée est en cours. Pour cela, je suis en contact étroit avec Swiss Olympic, nos entraîneurs et l'ensemble du staff. Il s'agit principalement de créer à l'avance les meilleures conditions possibles et de tout planifier et anticiper de manière que les athlètes puissent se concentrer sur leur travail une fois sur place. Pour que tout soit prêt pour l'équipe, il faut non seulement planifier mais aussi résoudre quelques défis administratifs », explique Huser.
Nous pouvons prétendre atteindre la finale par équipe chez les hommes.
L'objectif pour les Jeux de Paris se résume ainsi pour le chef du sport d'élite : « Nous pouvons prétendre atteindre la finale par équipe chez les hommes. C'est bien sûr un grand défi avec autant de nations performantes, mais c'est réalisable. De plus, nous espérons être également représentés en finale du concours général ».
Lors des trois concours de sélection, les coéquipiers de l'équipe suisse se retrouvent en concurrence pour décrocher une place pour les Jeux Olympiques. Mais ce n'est pas un problème pour les athlètes. « Nous sommes solidaires les uns des autres, peu importe qui se qualifie. Après tout, tout le monde s'est beaucoup investi », déclare Florian Langenegger. Même son de cloche du côté de Taha Serhani : « Ce qui est bien en gymnastique artistique, c'est que si je rate mon exercice, personne n'y peut rien. Je ne peux donc pas en vouloir à mes coéquipiers s'ils sont meilleurs que moi ».
